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 Biographies : Biographie de John RAWLS
        Posted by benoit on 1/3/2003 10:26:43 (1020 reads)
Le philosophe américain John Rawls est décédé le dimanche 24 novembre, à son domicile de Lewiston, dans le Massachusetts. Il avait 82 ans. Depuis la publication de Théorie de la justice, en 1971, il était considéré comme l'un des principaux penseurs politiques de son temps.

Né le 21 février 1921 à Baltimore, il avait interrompu ses études pour servir dans l'infanterie de combat dans le Pacifique, pendant la seconde guerre mondiale. A son retour à la vie civile, il avait entrepris des études de philosophie à l'université de Princeton, dont il devint docteur.

Professeur à Cornell puis à Harvard, John Rawls n'avait publié que quelques articles épars lorsqu'il fait paraître, à l'âge de cinquante ans, un livre long et aride dont personne ne prévoyait, et certainement pas lui-même, à quel point il allait révolutionner la pensée politique.

Le Monde
 Biographies : Biographie de Jacques DERRIDA
        Posted by benoit on 1/3/2003 8:33:02 (1042 reads)
Jacques Derrida est né en 1930 à Alger, et a subi dans son enfance les vexations consécutives au statut des Juifs décrété par Vichy. Après l'École normale supérieure de la rue d'Ulm et l'agrégation de philosophie, il enseigne au Lycée du Mans puis à la Sorbonne. À partir de 1964, il est « caïman » de philosophie à l'ENS, c'est-à-dire chargé de préparer à l'agrégation les élèves de cette institution. Il exerce cette fonction en même temps que le philosophe marxiste Louis Althusser. Jacques Derrida appartient depuis 1984 à l'École des hautes études en sciences sociales.

L'oeuvre de Jacques Derrida est considérable. Le livre le plus célèbre du philosophe est probablement L'Écriture et la Différence, paru en 1967 au Seuil. On peut citer De la grammatologie (1967), La Dissémination (1972), La Vérité en peinture (1978), La Carte postale (1980), Heidegger et la question (1987), Du droit à la philosophie (1990), Le Droit à la philosophie du point de vue cosmopolitique (Verdier) et De l'hospitalité (Calmann-Lévy). Ses deux derniers livres sont Le Spectre de Marx (1993) et Marx and Sons (2002, PUF).

Jacques Derrida est un des philosophes français contemporains les plus connus à l'étranger, en particulier aux États-Unis, où il enseigne régulièrement depuis des années. Cette influence, qui se fait sentir dans les départements littéraires des universités américaines, remonte à un colloque international consacré à la critique, devenu, avec le recul du temps presque légendaire, et qui a été réuni en 1966, à l'université Johns Hopkins, à Baltimore, par René Girard.

Le prestige outre-Atlantique de penseurs français comme Barthes, Foucault, Derrida ou Lacan date de cette époque, et a suscité récemment un choc en retour, dont témoigne le canular d'Alan Sokal, ce professeur de physique à l'université de New York qui a réussi à faire publier au printemps 1996 par la revue américaine Social Text un texte truffé d'absurdités scientifiques. Celles-ci étaient étayées par des citations d'intellectuels célèbres surtout français, dont l'une de Derrida.

Ce dernier s'est indigné du procédé qui consiste à faire peser le soupçon sur toute son oeuvre à travers une unique « citation », qui n'est en fait qu'une extrapolation d'une intervention improvisée prononcée lors de ce fameux colloque. C'est également lors de ce colloque que Jacques Derrida a fait la connaissance de Paul de Man, le père de la théorie de la « déconstruction », qui a exercé une profonde influence sur sa pensée.
 Biographies : Décès de Françoise GIROUD, ancienne vice-présidente du Parti Radical
        Posted by benoit on 19/1/2003 17:23:47 (515 reads)
La romancière et journaliste Françoise Giroud, co-fondatrice de l'hebdomadaire l'Express et ancienne ministre, est décédée ce dimanche à l'hôpital américain de Neuilly des suites d'un traumatisme crânien à l'âge de 86 ans.

Françoise Giroud a fait une chute jeudi soir et elle est tombée dans le coma vendredi, a annoncé sa fille.

Mme Giroud a été deux fois Secrétaire d'Etat sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, à la Condition féminine (1974-76) et à la Culture (1976-77). Elle est l'auteur d'une vingtaine de livres, était éditorialiste au Nouvel Observateur depuis 1983.

Née à Genève le 21 septembre 1916, dans une famille aux origines russe et turque, Françoise Giroud, de son vrai nom France Gourdji, débute sa vie professionnelle à l'âge de 16 ans comme sténo-dactylo, puis comme script-girl au cinéma aux côtés de Marc Allegret puis Jean Renoir.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est agent de liaison dans la Résistance. Arrêtée par la Gestapo en 1943, elle est incarcérée à Fresnes.

A la Libération, la jeune femme entame une carrière de journaliste à Elle, ou Hélène Lazareff la fait venir comme directrice de la rédaction (1946-1953). Elle écrit également pour l'Intransigeant et France-Soir, et brosse des portraits de personnalités pour France-Dimanche.

En 1953 commence l'aventure de l'Express. Elle sera directrice de la rédaction du premier "news magazine" français, puis directrice de la publication à partir de 1971, tout en présidant le groupe éditeur Express-Union (1970-74).

En 1974, François Giroud se lance en politique, expérience qu'elle racontera dans "La comédie du pouvoir" (1977). Vice-présidente du Parti radical (1977-79), elle se prononce en 1981 pour François Mitterrand.

Membre du jury du prix Fémina, elle a publié de nombreux livres dont "Si je mens" (1972), "Ce que je crois" (1979), "Le bon plaisir" (1979, porté à l'écran par Francis Girod en 1984), "Une femme honorable" (1981), "Alma Mahler ou l'art d'être aimée" (1985), "Jenny Marx ou la femme du diable" (1992) et en 1997 son autobiographie, "Arthur ou le bonheur de vivre". En 2001 elle avait publié "Profession journaliste".

Françoise Giroud était mère de deux enfants, dont un fils décédé, et une fille, Caroline Eliacheff.
 Biographies : Biographie de Toussaint LOUVERTURE
        Posted by benoit on 3/1/2003 10:27:14 (431 reads)
Esclave noir, il prend la tête de la révolte noire de Saint-Domingue en 1791 et en 1794 se rallie à la France révolutionnaire qui vient d'abolir l'esclavage.

Général et homme d'Etat, il proclame en 1800 l'indépendance de Haïti (anciennement Saint-Domingue) et en devient président. Bonaparte envoie contre lui les troupes du général Leclerc : il capitule en 1802, est emprisonné en France où il meurt au cachot du Fort de Joux (Jura) en 1803.

Les grands principes de la Révolution française devaient normalement aboutir à l'indépendance des colonies et à l'émancipation des "nègres" : dès que la liberté est reconnue comme indivisible, on ne peut reconnaître la liberté politique et économique des planteurs blancs en maintenant les mulâtres et les nègres dans l'inégalité civile. De même, dès qu'on reconnaît le droit d'un peuple à disposer de lui-même, on ne peut s'étonner qu'une colonie demande son indépendance. Mais à cette politique des "principes" s'opposait la politique des intérêts !

Dans la bibliographie qu'Aimé CESAIRE a consacré au personnage, le combat de Toussaint LOUVERTURE est présenté comme un combat pour transformer le droit formel en droit réel : « Quand Toussaint LOUVERTURE apparut sur la scène historique, ce fut pour prendre à la lettre la déclaration des Droits de l'Homme ».

Il incarna et particularisa les principes de la Révolution. Le droit était déclaré abstraitement, il fallait le faire advenir aux peuples historiques, à tous les peuples (alors que, de fait, les Droits de l'Homme se sont souvent rétrécis à n'être que ceux de l'homme européen). »

Lorsque Bonaparte envoie ses troupes contre Saint-Domingue, tous les soldats et un bon nombre d'officiers voient en Toussaint LOUVERTURE un traître vendu aux Anglais, aux prêtres et aux émigrés. Mais Lacroix raconte que certaines nuits, alors que les soldats de la métropole entendaient dans la forteresse insurgée la Marseillaise, le Ça ira et d'autres chants révolutionnaires, ils se tournaient vers leurs officiers, hésitants, se demandant si les noirs de l'autre côté des murailles étaient véritablement leurs ennemis ou s'ils n'étaient pas plutôt eux-mêmes de vulgaires instruments politiques (en l'occurrence au service de la bourgeoisie provinciale qui tirait ses revenus des colonies). Merleau-Ponty revenant sur cet exemple dans sa "note sur Machiavel" souligne « qu'ici comme souvent, tout le monde se bat au nom des mêmes valeurs: la liberté, la justice. Ce qui départage c'est la sorte d'homme pour qui l'on demande liberté et justice, avec qui l'on entend faire sociétés : les esclaves ou les maîtres. »

Avoir des valeurs n'est pas suffisant et ne signifie rien tant que l'on n'a pas choisi ceux qui ont mission de les porter dans la lutte historique et au bénéfice de qui . Ce n'est pas seulement dans le passé que des Républiques ont tué au nom de la liberté et pris l'offensive au nom de la loi. La politique est rapport avec des hommes plutôt qu'avec des principes : les principes n'engagent à rien de précis, ils sont, hélas, ployables à toutes fins ; il importe donc de savoir quelles forces et quels hommes les appliquent. C'est la grande découverte de Machiavel.

 Biographies : Biographie de Victor SCHOELCHER
        Posted by benoit on 3/1/2003 10:35:26 (600 reads)
« Disons nous et disons à nos enfants que tant qu'il restera un esclave sur la surface de la Terre, l'asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière »

Cette citation est de Victor SCHOELCHER nommé sous-secrétaire d'Etat à 44 ans par ARAGO, Ministre de la Marine et des Colonies, qu'il avait converti à l'idée d'abolir l'esclavage sans tarder.

ARAGO, n'envisage pas une abolition immédiate de l'esclavage. Il veut attendre que la nouvelle constitution soit votée. En attendant, il fait de vagues promesses. Le 3 mars 1848, ils se rencontrent : « Dans un entretien que nous eûmes ensemble ce même jour (le 3 mars), Monsieur SCHOELCHER me prouva qu'il fallait absolument revenir à l'idée de l'émancipation immédiate. Ses arguments portèrent une entière conviction dans mon esprit, et je résolus de présenter à mes collègues un décret d'émancipation immédiate. » Le décret fût signé le 27 avril 1848.

Voici ce que dit Ernest LEGOUVE, un ami de Victor SCHOELCHER, à propos d'un voyage que celui-ci effectue aux Antilles en 1829 (il a alors 25 ans). « Là, il lui apparut, pour la première fois, l'esclavage. A cette vue, jaillirent, comme par explosion des plus intimes profondeurs de son être, toutes ses vertus naturelles, la haine de l'injustice, la passion pour la liberté, la sympathie pour tout ce qui souffre... Et quand il revint en France, il rapportait un trésor de charité. Sa vie avait un but, son âme un principe. Il était parti commis voyageur, il revint abolitionniste...»

Victor SCHOELCHER n'est pas le seul à vouloir que l'esclavage soit supprimé dans les colonies. Ce sont ses idées, sa manière de voir les choses qui le rendent différent. Il a consacré toute son énergie - et toute sa fortune - à cette cause. L'esclavage n'est pas seulement une insulte à la face de l'humanité, c'est surtout, et avant tout, un système économique qui fonctionne, et plutôt bien, depuis deux siècles. Les pays esclavagistes y trouvent leur intérêt. Il y va de leur richesse et de leur puissance commerciale. Victor SCHOELCHER sent bien que l'on ne peut abolir l'esclavage sans rien proposer pour le remplacer. D'autres poursuivent le même but. Ils sont membres de la 'Société abolitionniste'. TOCQUEVILLE, LAMARTINE, BROGLIE, GASPARIN ... le premier est célèbre par un de ses livres, "De la démocratie en Amérique" et le second fut poète et homme politique. Les autres n'ont pas joué un rôle de premier plan dans l'histoire. SCHOELCHER est toujours connu, parce qu'il a su agir pour que ses idées deviennent une réalité. La société abolitionniste cherchait une solution qui permettrait de sortir du système de l'esclavage en douceur, sans faire de bruit et sans gêner personne. Leur idée était qu'il fallait d'abord habituer les colons à cette idée et préparer les noirs à vivre leur liberté. Le mérite de SCHOELCHER est d'avoir été bien plus "Radical" sur cette question.




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