En juillet 1940, sur le seuil de la préfecture d'Eure-et-Loir à Chartres, Jean MOULIN, 41 ans, est l'un des rares préfets à attendre de pied ferme les autorités militaires allemandes venues prendre la relève de l'administration civile française après l'armistice signé par Pétain le 17 juin.

Ami de Pierre Cot et de Maurice Violette, il sera un peu plus tard parmi les rares notables français à refuser la collaboration et, passant en zone sud - non-occupée jusqu'en 1942 - il tentera d'organiser, puis de fédérer et financer les divers mouvements de résistance, pas toujours tendres entre eux.

Il deviendra finalement porte-parole de Charles DE GAULLE auprès de ces différents mouvements, en vue de la création d'un Conseil National de la Résistance.

Celui qui signait ses esquisses "ROMANIN" avant guerre et se fait maintenant appeler "MAX" dans la clandestinité, prépare la mise en place d'autorités civiles issues de la résistance pour gérer l'après-guerre. Probablement trahi par un membre de la résistance, MAX est arrêté à Caluire près de Lyon et il mourra des suites des tortures infligées par les allemands commandés alors à Lyon par Klaus Barbie

En 1947, Klaus Barbie est recruté par le "C.I.C." (service de contre-espionnage américain) puis "évadé" en Bolivie, ce qui lui permet d'échapper à la justice française.